The Grocery
Guerre des gangs chez les corner boys...
Ankama Label 619 Les meilleures séries terminées en 2016 [USA] - Nord Est
Lorsquâil arrive dans ce quartier de Baltimore oĂč son pĂšre vient de reprendre une Ă©picerie, Elliott se demande sâil saura sây faire de nouveaux amis⊠Mais il sâadapte Ă son nouvel environnement bien plus vite quâil ne sây attendait et se noue avec Sixteen et son gang de gamins dealer de dope ; Washington, un marine dĂ©sespĂ©rĂ© par son retour dâIrak ; ou encore Ellis One, lâancien caĂŻd du quartier qui cherche Ă reprendre ses droits sur son territoire⊠Ca va pĂ©ter...
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| Date de parution | 27 Octobre 2011 |
| Statut histoire | Série terminée (terminée au tome 4 + un tome 0) 5 tomes parus |
Les avis
Le label 619 récidive avec une plongée dans les thug subburbs californiennes. Je n'ai pas accorché à Mutafukaz mais là je donne un coup de tampon "j'aime". Si le quotidien de ce quartier rongé par la violence et les gangs n'est pas folichon, ses protagonistes sont attachants (sauf les pervers psychopates ça et là ) par leur amitié et leur naïveté (palme d'or au propriétaire de la fameuse grocery). Et en plus on apprend de façon ludique plein de choses sur le monde fantastique des dealers, taulards etc. façon fiche pratique du journal de Mickey. Le charadesign pourra rebuté, je l'accepte comme renforcement de l'originalité de cette sortie dont le petit prix de l'intégrale ne donnera aucune raison de ne pas l'acheter si vous l'appréciez.
Curieux des productions Ankama, The Grocery a fait dĂšs sa sortie office dâOLMI, objet littĂ©raire mal identifiĂ©. Car si Singelin ne mâavait guĂšre impressionnĂ© avec lâopus le plus faiblard des trois histoires de Doggybags, son cursus et son univers ne mâĂ©taient pas pour autant Ă©trangers. Le fait de traiter un thĂšme que jâaffectionne par ailleurs sur dâautres mĂ©dias comme le cinĂ©ma ou le petit Ă©cran par le biais dâune Ćuvre bigarrĂ©e avec des ĂȘtres tordus en guise de mĂ©taphore sur les guerres de quartiers populaires est suffisamment intriguant pour en faire lâimpasse. Comme rapportĂ© par Spooky dans son excellent avis Ă lire ci-dessous, il ne faut pas se fier au style faussement naĂŻf et enfantin des dessins qui portent le scĂ©nario de cette chronique prĂ©vue en 3 tomes sous un Ă©clairage nouveau et inĂ©dit. The Grocery du titre câest la petite Ă©picerie dâun quartier dâune citĂ© amĂ©ricaine oĂč se cĂŽtoient jeunes dealers et clodos spirituels. Un peu le centre dâun nulle part, dernier rempart social dâune communautĂ© en sursis dont Elliott fera le trait dâunion sans ĂȘtre non plus forcĂ©ment le hĂ©ros unique de cette chronique. Elliott, câest le fils de lâĂ©picier justement. Son petit gabarit et sa rĂ©cente arrivĂ©e dans le quartier ne lâempĂȘcheront pas de se crĂ©er rapidement des amis grĂące Ă sa gouaille et Ă sa bonne humeur ambiante, un peu le « boy next door » que tout le monde aimerait avoir comme voisin. Il est cultivĂ© et pourrait aussi trĂšs bien se contenter de ses bons rĂ©sultats scolaires mais lâappel de la rue et de ses facilitĂ©s ne le prive pas de quelques magouilles en bande avec Lefty, Sixteen et les autres copains du quartier. Puis il y a aussi cet ex G.I. revenu de la guerre du KoweĂŻt pour y retrouver un monde quâil ne reconnait pas et Ă qui les subprimes ont tout volé⊠Tout cela pourrait en rester lĂ si un psychopathe ne tenait pas Ă faire main basse sur le quartier de la façon la plus vile et la plus violente quâil soit⊠Tout ce beau monde risque de « collapser » Ă un moment ou un autre⊠The Grocery câest cela et rien dâautre finalement mais comme toute chronique sociale la sĂ©rie entiĂšre est passionnante Ă lire et on ne lĂąche pas le bouquin jusquâĂ sa conclusion. Les dessins ont leur style et il est intĂ©ressant que les auteurs aient choisi le parti pris de ne pas reprĂ©senter les protagonistes par des animaux mais des formes humanoĂŻdes inĂ©dites et parfaitement identifiables Ă la fois. Les couleurs pastel sont superbes Ă©galement et semblent faites Ă la main dans un style faussement amateur qui ravit les pupilles pour peu que lâon ne soit pas rĂ©ticent Ă toute cette charte graphique. Il y a quelques beaux moments oĂč la violence s'arrĂȘte ou prend des formes plus subtiles comme dans l'indispensable tome 0 relatant des histoires se dĂ©roulant "avant" et Ă©galement dans la trame principale. On ressent plusieurs amitiĂ©s indĂ©fectibles palpable mais on attend vivement la bombe mĂ©canique ou humaine qui fera Ă©clater le tout dans une mise en scĂšne propre et impeccable dĂšs la page suivante. Cette absence de manichĂ©isme et ce panachĂ© de scĂšnes violentes face Ă quelques traits dâhumour (les clodos et leurs rĂ©flexions mâont rappelĂ© le duo intello des tueurs de Sin City) fait la force d'un rĂ©cit qui ose tout et beaucoup comme lâamĂ©nagement d'une "cloture" dĂšs le troisiĂšme tome. Il faut reconnaitre Ă Singelin un certain talent pour rendre ses personnages atypiques plus rĂ©els que des humains et Ă Ducoudray une grande maitrise du dĂ©coupage Ă la "The Wire" pour mieux disperser et rĂ©unir ses personnages⊠On sent une rĂ©elle empathie des auteurs pour TOUS leurs personnages, des principaux aux secondaires. Enfin la fin qui reprend avec succĂšs une conclusion trĂšs cĂ©lĂšbre d'une autre sĂ©rie marquante des annĂ©es 90, "Six Feet Under" pour ne pas la citer marque d'un trait indĂ©lĂ©bile le mot FIN et imprime nos rĂ©tines de tous ces personnages pas frĂ©quentables mais ĂŽ combien mĂ©morables. Une grande oeuvre Ă lire et Ă relire. Merci Ă vous.
Chez Ankama on prĂ©pare l'aprĂšs-Mutafukaz, ou alors on essaie de trouver une seconde locomotive Ă©ditoriale (en-dehors de l'univers Dofus, bien sĂ»r, qui est Ă part). C'est ce qu'on pourrait dire en dĂ©couvrant les visuels trĂšs branchĂ©s Do the right thing qui accompagnent la sortie du premier opus de cette nouvelle sĂ©rie. Surtout, surtout, ne vous fiez pas Ă l'aspect faussement enfantin des dessins, au cĂŽtĂ© kawaii que peuvent avoir des animaux (difficilement dĂ©terminables, d'ailleurs) humanisĂ©s. Si le style graphique fait un peu penser Ă celui de Phicil sur Georges Frog, la comparaison s'arrĂȘte lĂ , mĂȘme si le souci de l'aspect social est lui aussi prĂ©sent. Car "The Grocery" comporte vraiment une dimension sociale, mais dans ce qu'elle a de plus cru, de plus virulent, et la suite me donne raison, car on verse dans la prospective, l'anticipation dans le tome 3. Ainsi cet album comporte-t-il son content de gunfights, avec assaut d'un poste de police et ratiboisage en rĂšgle d'un video-club et de tout ce qui l'entoure. Ăa charcle bien, le langage n'est pas en reste, visiblement Ducoudray s'est bien lĂąchĂ©, en essayant de respecter l'esprit des corner boys des centre-villes amĂ©ricains. Le centre de cet univers est une bande de petits dealers, des gars pas forcĂ©ment mauvais, un groupe dans lequel se greffe le fils d'un Ă©picier, trĂšs cultivĂ© et en manque d'amitiĂ©. Les relations entre les personnages me semblent sonner Ă peu prĂšs juste, mĂȘme si je trouve que ça manque de personnages fĂ©minins (mis Ă part la philanthrope qui doit cacher quelque chose de pas catholique). Il ne faut pas oublier non plus cet ex-marine, qui comme tant d'anciens combattants, se retrouve sans le sou en rentrant d'Irak, qui n'a plus rien Ă attendre de sa hiĂ©rarchie mais serait probablement prĂȘt Ă faire une grosse connerie pour celui ou celle qui l'aidera un peu. Le second tome continue sur la mĂȘme lancĂ©e, la violence est omniprĂ©sente, les personnages s'affirment ou se dĂ©voilent, et je suis vraiment accrochĂ©. Par contre je n'ai pas trop compris l'histoire de Marnie Adams, j'ai l'impression d'avoir manquĂ© un petit Ă©pisode... Le rĂ©cit est complexe, on a plusieurs fils narratifs, Ă voir comment tout ça va se dĂ©nouer... Dans le tome 3 la violence monte de plusieurs crans, et comme je l'Ă©crivais prĂ©cĂ©demment Ducoudray va encore plus loin dans la prospective sociale, amenant Baltimore dans une situation trĂšs particuliĂšre, dont je ne dirai rien sauf qu'elle est plausible, hĂ©las. LĂ encore il y a beaucoup de scĂšnes choc, et mĂȘme une, vers la fin, proche de l'insoutenable... Dans le tome 4 nous arrivons au terme de la sĂ©rie. et Ducoudray ne nous Ă©pargne rien, ou presque, entre campagne politique putassiĂšre ou dĂ©chĂ©ance morale, on a droit encore Ă de sacrĂ©s moments. Le rĂ©alisme est prĂ©sent, jusqu'au bout. AurĂ©lien Ducoudray offre Ă ses lecteurs un tome 0, intitulĂ© Before the Grocery, mettant en scĂšne certains personnages secondaires de la sĂ©rie et des aventures prĂ©liminaires de ceux qui la font vivre. J'ai particuliĂšrement aimĂ© celle sur Rosa Parks, vraiment bien Ă©crite. A noter que ces rĂ©cits courts sont dessinĂ©s par Run, Boris Mirroir, Mikkel Sommer, Valentin Seiche et toujours Singelin. Rien n'est tout blanc ou tout noir, mĂȘme l'espĂšce de monstre qui sort de la ligne verte avec une rĂ©putation d'immortel peut se montrer... disons poli. Ma note reste Ă 3/5, avec un coup de coeur. Je ne mets pas un 4, malgrĂ© toutes ses qualitĂ©s, car la sĂ©rie se perd un peu dans certains mĂ©andres parfois.
De bonnes choses et d'autres qui le sont moins. Au chapitre des bonnes nouvelles une peinture sociale finement observĂ©e et retranscrite d'une maniĂšre qui claque et sans concession. Ici nous sommes loin d'un politiquement correct qui abreuve par ailleurs certaines bandes. La description de cette petite bande de glandeurs professionnels en mal de vivre est tout bonnement parfaite. Rien ne nous est Ă©pargnĂ© des galĂšres, petits tracas de la vie quotidienne. La drogue, les armes, la violence et les coups fourrĂ©s sont Ă des kilomĂštres de l'imagerie d'Epinal vĂ©hiculĂ©e par Hollywood. Le passage qui nous montre l'ancien marine revenu d'Irak est Ă mes yeux grandiose. Du cĂŽtĂ© des moins bonnes nouvelles : le dessin, j'ai suivi les conseils de Spooky et tentĂ© de passer outre mais la chose a Ă©tĂ© pour moi impossible. Le faussement naĂŻf, ça l'a pas fait, j'ajouterais que j'ai aussi eu beaucoup de mal Ă me mettre la tĂȘte des personnages Ă l'esprit ce qui fait que bien souvent je ne savais pas Ă qui j'avais affaire. Dispensable pour moi et Ă moins d'un concours de circonstances la suite se fera sans moi.
Cette BD est tout simplement culte, Dans une atmosphĂšre ghetto, le rĂ©cit servi par un dessin pastel dĂ©jantĂ© dĂ©peint avec justesse la rudesse de la rĂ©alitĂ© amĂ©ricaine. Les clins dâĆil Ă la sĂ©rie TV the Wire sont nombreux et subtils. Ănergique, drĂŽle et rĂ©alistic. Ă quand le T3?
AHhhhhhhhhhhhh ! LA VOILA, la bonne surprise de ce dĂ©but d'annĂ©e !!! Merci Jetjet pour ton avis sur cette sĂ©rie qui avait su me mettre l'eau Ă la bouche et titiller ma curiositĂ©. Un tour sur le stand Ankama Ă AngoulĂȘme pour voir ce que nous rĂ©servait le Label 619 a fini de me dĂ©cider : me voilĂ reparti avec le tome 1 de "The Grocery" sous le bras ! Et c'est du tout bon, du tout cuit... ou plutĂŽt du tout cru ! Car derriĂšre cette premiĂšre fausse impression de dessin pour gamin, ça balance sĂ©vĂšre derriĂšre ! Etrange mais EXCELLENT parti pris graphique que celui choisit par Guillaume Singelin. Lui qui m'avait accrochĂ© mais pas emballĂ© dans le premier rĂ©cit de Doggybags, m'a ici laissĂ© sur le cul ! J'ai ADORE son graphisme simple, nerveux, expressif et faussement naĂŻf qui tranche, contraste et accentue les pĂ©ripĂ©ties (doux euphĂ©misme) de notre bande de potes. Ici, fi du manichĂ©isme ! Les personnages sont entiers mais pas caricaturaux. Pas de ligne blanche (un rail ou deux Ă la rigueur...) infranchissable, plutĂŽt des lignes pointillĂ©es entre lesquelles chacun slalome tant bien que mal pour Ă©chapper Ă l'ennui, sauver sa peau ou reconquĂ©rir ce qu'il a perdu. La guerre des gangs reprend du service, mais d'une façon des plus originales ! Ajoutez Ă cela, une trame sociale de l'AmĂ©rique dissolue actuelle, oĂč pointent en ligne de mire les conflits armĂ©s et le systĂšme Ă©conomique des subprimes qui laissent sur le carreau une frange non nĂ©gligeable de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, et vous obtenez en filigrane de cette histoire dĂ©jantĂ©e, un clichĂ© Ă vif de l'AmĂ©rique actuelle. Bravo Ă AurĂ©lien Ducoudray qui nous tisse ici une histoire pour l'instant trĂšs bien ficelĂ©e et qui nous mets plus qu'en appĂ©tit pour une suite que j'attends plus qu'avec impatience ! Alors si comme moi Mutafukaz vous a fait dĂ©lirer, je ne peux que vous conseiller cette nouvelle sĂ©rie de chez Ankama, qui s'annonce tout aussi originale, efficace, dĂ©jantĂ©e et dĂ©lirante ! A lire impĂ©rativement pour les amateurs du genre ! ****Lecture du tome 2**** Et c'est reparti pour un tour ! AngoulĂȘme, le retour, avec dans mes sacoches le second tome de "The Grocery" sorti lĂ -bas en avant premiĂšre ! Petit pĂ©riple des plus intĂ©ressant, car il fut l'occasion d'un interview de Run et Guillaume Singelin (bientĂŽt en ligne sur votre site prĂ©fĂ©rĂ© :p), qui m'a permis d'encore mieux apprĂ©cier le travail de nos bargeots de service. Car aprĂšs un premier tome des plus percutant, restait Ă transformer l'essai... Et c'est haut la main que ce deuxiĂšme opus remplit son office en dĂ©roulant tranquillement et balayant large devant son passage : home run finger in the noze en vue ! (Bon, j'm'emballe un peu, mais y'a de quoi !) Le duo Ducoudray Singelin prends de lâassurance et monte en puissance ! Lâhistoire avance, rivĂ©e sur les rails dâune narration toujours aussi fluide, cinglante et efficace, et nos personnages sâĂ©toffent au fil des pages en prenant de la profondeur. Bref, on nâest pas déçu ! Surtout que les nouveaux venus dans cette danse autour de ce corner ne font pas non plus dans la dentelle ! Le dessin de Guillaume Singelin toujours aussi mordant et original sâimpose tranquillement. Câest impressionnant lâexpressivitĂ© que ses gueules de Muppet arrivent Ă dĂ©gager ! Et le contraste entre ce dessin faussement simpliste et ce rĂ©cit violent nâen est que plus marquĂ©. Du tout bon ! Bref, le seul problĂšme avec ce genre de BD, câest quâon est maintenant bon pour baver quelques temps avant dâavoir une suite Ă se mettre sous la dent. Attention, la mĂ©taâ de The Grocery, câest de la bonne, tu tombes accroc direct !
J'aime bien la critique sociale de la sociĂ©tĂ© (surtout sur une sociĂ©tĂ© que je n'aime pas) et dans le genre 'The Grocery' est pas mal. Au dĂ©but, je ne savais pas ce que j'aillais lire et je m'attendais Ă un truc gentil en me fiant uniquement sur le dessin qui ne laisse pas deviner qu'on ne va pas lire un truc enfantin. Le scĂ©nario est prenant et les personnages sont intĂ©ressants car leurs actions sont imprĂ©visibles. Il y a toutefois un truc qui m'a dĂ©rangĂ© s'est le rythme. Il manque un petit quelque chose pour que je sois captivĂ© du dĂ©but jusqu'Ă la fin par le scĂ©nario. Je trouve certains passages un peu moins palpitant et je trouve que cela mets un peu de temps Ă devenir intĂ©ressant, mais c'est peut-ĂȘtre parce que je ne savais pas ce que j'aillais lire et qu'il m'a fallu un peu de temps pour comprendre quelle genre d'histoire raconte cette sĂ©rie.
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